top of page

Cours Audio de darjia algérien

Le cours de darjia algérien contient actuellement 75 leçons audio accessibles en abonnement.

L'arabe algérien (darja algérien)

Cours audio d'arabe algérien (cours de darja)

Ce cours de darja algérien est l'un des seul disponible pour réellement apprendre la langue de l'Algérie.  Le darja est l'appellation générale de l'ensemble des dialectes arabes du Maghreb. On parlera donc de darja (aussi darija) algérien pour faire référence au cours audio que nous proposons ici grâce à la méthode LIMBA. Limba est une méthode avant-gardiste permettant d'apprendre le dialecte algérien en douceur et intuitivement.


Grammaire du darjia algérien
 

Le darija algérien est une variante dialectale de l’arabe, parlée principalement en Algérie. Bien que cette langue soit influencée par l’arabe classique, elle est fortement marquée par des emprunts au berbère, au français, à l’espagnol, au turc et à l’italien, rendant sa grammaire unique par rapport à l’arabe standard. Le darija est une langue principalement orale, ce qui fait que ses règles grammaticales ne sont pas aussi formellement codifiées que celles de l’arabe classique.


1. Le système verbal en darjia algérien

Le système verbal du darija algérien est relativement simplifié par rapport à l'arabe classique. Le verbe se conjugue principalement selon trois temps principaux : le passé, le présent et le futur.

  • Passé : Le passé se forme généralement par l’ajout de suffixes aux racines verbales. Par exemple, "katab" (il a écrit) et "ktabt" (j'ai écrit). Les suffixes pour les pronoms personnels sont proches de ceux de l’arabe standard mais peuvent varier légèrement en fonction des régions.

  • Présent : Le présent est souvent formé en ajoutant un préfixe "n-" pour la première personne du singulier ("naktab" pour "j’écris") et "t-" pour la deuxième personne ("taktab" pour "tu écris"). La troisième personne du singulier masculin et féminin utilise également "y-" et "t-" respectivement.

  • Futur : Le futur est généralement indiqué par l’ajout de la particule "râh" ou "ghadi" avant le verbe, par exemple, "râh naktab" ou "ghadi naktab" (je vais écrire).


2. Les pronoms personnels en darjia

Les pronoms personnels en darija algérien sont similaires à ceux de l’arabe classique, mais avec quelques différences. Par exemple, "ana" (je), "nta" (tu, masc.), "nti" (tu, fém.), "houwa" (il), et "hiya" (elle). Pour le pluriel, on utilise "hna" (nous), "ntouma" (vous), et "houma" (ils/elles).


3. L’article défini

L'article défini en darija algérien est "l-" (similaire à l’arabe classique "al-"), qui se place directement devant le nom. Par exemple, "l-ktab" pour "le livre". Comme en arabe classique, l'article défini peut provoquer l'assimilation du "l" avec certaines consonnes (les "lettres solaires"), comme dans "chams" (soleil) qui devient "ach-chams" (le soleil).


4. Le système nominal

Le système nominal en darija est plus simplifié que dans l’arabe standard. Par exemple, le cas grammatical (nominatif, accusatif, génitif) n’existe pas dans le darija, ce qui rend la structure de phrase plus simple. Les noms ne changent pas de forme en fonction de leur rôle dans la phrase. Le pluriel des noms est généralement formé de manière irrégulière, souvent par un changement vocalique interne (comme dans "walad" (enfant) devient "wlad" (enfants)) ou en ajoutant un suffixe comme "-in" ou "-at" pour certains noms.
 

5. Les prépositions

Les prépositions en darija sont également simplifiées par rapport à celles de l’arabe standard. Par exemple, "fi" (dans), "mâa" (avec), "bila" (sans) et "min" (de, depuis). Certaines prépositions peuvent fusionner avec les pronoms personnels, comme "fik" (en toi), "lih" (pour lui), ou "mâak" (avec toi).
 

6. Le vocabulaire et les emprunts aux autres langues

Le darija algérien est particulièrement riche en emprunts, notamment au français et au berbère. Par exemple, des mots comme "tomobil" (voiture, du français "automobile"), "ferchita" (fourchette, du français "fourchette"), et "babour" (bateau, du turc "vapur") sont couramment utilisés.
 

7. La négation

La négation en darija algérien est formée de manière circulaire avec l'utilisation de "ma" avant le verbe et "ch" après le verbe, comme dans "ma-nktab-ch" (je n'écris pas). Ce système est similaire à d’autres dialectes maghrébins et diffère de l’arabe classique, où la négation est généralement formée avec "la" ou "ma".
 

Le darja est-il une langue ou un dialecte? 

Le débat est lancé et nous ne prétendons pas y répondre... Mais il n'en reste pas moins que le darja algérien est parlé dans l'ensemble de l'Algérie et est langue natale de 75 à 80 % de la population. Elle est néanmoins comprise par 95% des Algériens. Près de 40 millions de personnes parlent l'arabe dans sa forme algérienne. Près d'un million se trouve à l'étranger (principalement en France, en Belgique, en Espagne, en Angleterre et au Canada).

Selon Khaoula Taleb Ibrahimi, professeure de linguistique à l'université d'Alger, l'arabe algérien devrait être considéré comme une langue à part entière. C'est du moins sa conclusion lors d'un colloque fort intéressant qui a eut lieu le 22 avril 2015. Pour preuve, l'utilisation croissante du darja (l'appelation change parfois) dans les SMS et les dictionnaires qui ont été écrits et réédités à plusieurs reprises. 

Si en Algérie, l'arabe classique reste la langue des médias, de l'éducation et de l'administration, le darja (ou arabe algérien) est la langue de tous les jours utilisée dans la sphère privée. L'arabe algérien tire son originalité et une partie de sa richesse à l'emprunt de bon nombre de mots et de structures tamazight (langue standardisée des peuples berbères - kabyle ou taqbaylit (Kabylie), le chaoui ou tachaouit (Aurès), le mzabi (Mzab) et le targui ou tamachek des Touaregs du grand Sud (Hoggar et Tassili)).

Si le vocabulaire du darija (arabe algérien) est en grande partie issu de l'arabe classique, certains emprunts à d'autres langues ont permis d'enrichir son vocabulaire. Le berbère a bien entendu fait profiter l'arabe algérien de sa richesse linguistique en lui donnant des mots comme gnin (lapin), tgerraε (roter), chlaghem (moustache), fertass (chauve) pour ne nommer que ceux là. D'autres emprunts viennent de l'espagnol (b'lota (ballon), barato (pas cher), bolsa (petit sac), negro (Noir) ou du français (miziriya (misère), zalamite (allumette), guirra (guerre), tonobile (automobile).

bottom of page